La question n’est pas de savoir si un chrétien est meilleur que les autres, mais la question que Jésus nous propose de retenir est de savoir si nous devenons meilleur que nous-même hier, si nous cheminons vers la vie et augmentons la vie ? Si, bien sûr, nous lisons l’Histoire avec nos lunettes de gens autocentrés plutôt qu’en essayant de la comprendre pour ce qu’elle fut.La plus grossière hérésie serait alors, en effet, de croire que nous sommes ce que nous sommes à cause de l’Histoire. Cette phrase reprend deux fois le même schéma, la même annonce : « Ce rapprochement est tout à fait passionnant pour comprendre le fond de la pensée de Jean sur cette question, mais aussi le sens de bien des passages des évangiles. Jean 1 :14-17 ; 4 :24 ; 14 :6 ; 18 :33-38.
Qu’importe alors qu’on soit catholique ou réformé, pentecôtiste ou orthodoxe, dès lors qu’on a adhéré à Jésus, qu’on l’a pris, lui, comme chemin.
Et quand bien même la personne ne serait pas elle-même tellement aimante, comment ne pas lire une promesse du pardon de Dieu dans cette somme théologique condensée en un seul mot : « Ce qui est tout à fait surprenant, c’est que ce passage si ouvert aux non-chrétiens est introduit par un messages qui est des plus fermés et menaçants qui soient :« Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu (nous dit Jean) :Jean est donc tout aussi clair, net et précis dans cet exclusivisme rigoureux en faveur des chrétiens qu’il l’est dans son ouverture extrême aux non-chrétiens. Voici donc rappelé, à travers les textes de Paul et Jean que vous avez entendus, voici rappelé le fondement de l’Évangile tel que les Réformateurs l’ont entendu à travers les pages de la Bible.
Ce qui est tout à fait surprenant, c’est que ce passage si ouvert aux non-chrétiens est introduit par un messages qui est des plus fermés et menaçants qui soient :« Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu (nous dit Jean) : tout esprit qui se déclare publiquement pour Jésus-Christ venu en chair, cet esprit est de Dieu, et tout esprit qui ne se déclare pas publiquement pour Jésus, cet esprit n’est pas de Dieu mais c’est celui de l’antéchrist. Et pourtant, l’un et l’autre sont Jésus-Christ crucifié et ressuscité, car il n’est pas d’autre chemin. Nous connaîtrons un peu mieux les espoirs de nos Pères, leurs craintes, la persécution qu’ils ont subie, leurs efforts et leurs peines, leur souffrance. Croire que nous vivons au XVIIAh bon ? Si tel cheminement, telle religion telle philosophie convient bien à telle personne au sens défini plus haut, qu’elle creuse ce chemin et qu’elle y soit fidèle. Or, Jean n’est pas un imbécile, et ce n’est pas une erreur puisqu’il récidive un peu plus loin en mettant ce libéralisme et ce fondamentalisme dans la même phrase :Celui qui déclarera que Jésus est le Fils de Dieu, Nous avons encore ce double message, apparemment, d’ouverture et d’exclusivisme.
Le sens de leur combat, le sens de leurs souffrances, c’était de témoigner de cet unique chemin, c’était de l’avoir pris et de ne pas vouloir le quitter pour des chemins plus sûrs à vues humaines : l’obéissance à l’État, ou à l’Église officielle, l’abandon de la Bible pour s’en remettre au Magistère, gagner sa vie honnêtement sans faire de vagues, etc. Nos Pères savaient que ces chemins-ci mènent à la mort, la vraie. Ni les efforts des adversaires de la religion, ni nos efforts à nous pour convaincre, ne peuvent avoir de force ni de légitimité. Et pour le dire à très gros traits, nous ne sommes pas sauvés par leur sacrifice, mais par celui de Jésus-Christ ! Car chacun adhère à sa propre manière, selon son propre appel et sa propre personnalité.Nous avons – ou nous aurons cet après-midi – l’exemple de nos prédécesseurs qui ont rendu culte à Dieu dans cette maison et dans leur vie à leur époque. Et bien non, car dans la pensée biblique, il y a un seul mot pour dire la vérité et la fidélité (èmounah). Et donc cette foi en Jésus-Christ Donc oui, évidemment, cela a pleinement son sens de placer sa confiance en Christ et de témoigner du Christ auprès de ceux que l’on aime.
En fait, tous les chemins seraient bons, sauf le nôtre !
Oui, le centurion a cheminé par l’amour et vers l’amour ce jour-là.
Les implications sont également importantes dans le domaine politique et sociologique. Jésus leur annonce donc qu'il est avec eux pour peu de temps (Jean 13, 33).
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